Mon meilleur ami

Roman

Laura Wilson(Auteur)

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Fiche détaillée de "Mon meilleur ami"

Fiche technique

Auteur : Laura Wilson
Editeur : Albin Michel
Collection : A.M. Rom.Etran
Date de parution : mars 2002
EAN13 : 9782226131720
Langue : français
Catégorie : Polars & Thrillers
Nombre de page(s) : 295

Livre en français

Résumé

Le livre
La première fois que Gérald découvrit une main dans la forêt, c'était celle d'un aviateur abattu pendant la guerre. La deuxième fois, c'était celle
de Véra, sa soeur adorée, assassinée dans des circonstances atroces. Un meurtre jamais élucidé et qui continue de le hanter des années plus tard. Jusqu'au jour où le cauchemar resurgit...
Un suspense oppressant où passé et présent s'enchevêtrent au coeur des domaines enchantés et maudits de l'enfance.
Digne héritière de Ruth Rendell et de Patricia Highsmith, Laura Wilson est une véritable révélation. Un grand auteur est né !
L'auteur
Laura Wilson a une trentaine d'années. En trois livres (qui seront publiés chez Albin Michel dans les mois à venir), elle s'est imposée en Angleterre comme une nouvelle grande du suspense.
Extrait
Gerald
... Lire la suite
Ce n'était pas la première fois que je tombais sur une main. Je me souviens d'avoir pensé à l'époque : quelle coïncidence. Deux mains. Remarquez, c'était la guerre, donc je pense que cela devait augmenter la probabilité. La première fois, j'étais avec Eric - l'une des rares occasions dont je me souvienne où il m'avait laissé jouer avec lui. Nous étions dans les bois quand on a entendu l'avion exploser. Que de flammes - celui qui était là-dedans n'avait aucune chance. On est allés voir, et je me revois courir - ni lui ni moi n'avions vu un avion descendre aussi près et j'étais tout ému, lui aussi. Nous espérions que ce serait un allemand, car les souvenirs allemands s'échangeaient plus facilement que les anglais, et en 1943 il n'y avait pas beaucoup de trucs américains, du moins pas là où je vivais. On était encore en train d'aménager les nouveaux terrains d'aviation - des camions pleins de sable et de pierres traversaient vingt-quatre heures sur vingt-quatre notre village dans un bruit de ferraille, jour après jour.
Je devais être à quelque trois cents mètres du brasier quand j'ai vu le gant. Un gant de cuir brun, usé, posé dans l'herbe, paume en l'air. Les doigts étaient crispés comme ceux d'un violoniste et, à leur contact, j'ai senti que c'était ferme à l'intérieur. Ce gant était encore... euh, habité. Je l'ai lâché et, m'étant essuyé les mains à mon short, j'ai continué à courir vers l'avion. Je ne peux pas dire que j'y aie repensé par la suite jusqu'au jour où j'ai découvert le second, un an après.
C'était l'automne et j'étais encore dans les bois, mais seul. Je devais jouer à la guerre, car je me revois couché à plat ventre, derrière une grosse racine d'arbre, à faire mine de tirer par-dessus un parapet. Je rampais en me tortillant pour regarder par-dessus, quand je le vis, à soixante centimètres de ma figure. Pas un gant, une chair gris rosâtre, émergeant d'un tas de feuilles. Le poignet plié, la paume en bas et les doigts écartés comme si cette main voulait avancer vers moi.
Je n'ai pas tenté de la ramasser, mais me suis rapproché un peu et j'ai tendu ma propre main pour imiter sa forme. Je devais encore être dans mon jeu, car je me rappelle avoir pensé que ces deux paires de doigts, confrontées l'une à l'autre, étaient pareilles à des armées sur un champ de bataille. Puis j'ai vu combien elle était délicate. Presque jolie, malgré la terre et les saletés incrustées sous les ongles longs. J'ai avancé légèrement ma main, et je l'aurais touchée, quand soudain je vis que tous ces ongles n'étaient pas de la même longueur. Celui de l'auriculaire avait été rongé. Aussitôt, je revis ma soeur Vera à Noël, notre salon clair et chaleureux, et elle armée de son bloc à dessin, en train de dessiner devant le feu, et papa se penchant sur elle, lui prenant la main qui tenait le crayon.
" Si tu continues à te ronger les ongles, tu finiras par ressembler à George Formby, le joueur de banjo. "
Elle pouffa. " Alors je vais ronger seulement les petits, comme ça je ne lui ressemblerai qu'un tout petit peu.

Fiche technique

Auteur : Laura Wilson
Editeur : Albin Michel
Collection : A.M. Rom.Etran
Date de parution : mars 2002
EAN13 : 9782226131720
Langue : français
Catégorie : Polars & Thrillers
Nombre de page(s) : 295

Livre en français

Avis des libraires Chapitre

"Ce n'était pas la première fois que je découvrais une main. Ainsi débute, en l'année 1944, le récit d'un petit garçon de 8 ans, Gerald, qui sera le héros de ce livre. Il s'agit de la main sectionnée d'un aviateur abattu au cours d'opérations aériennes. A 14 ans, Gerald fera une seconde et tout aussi macabre découverte : la main de sa soeur adorée, Vera, 18 ans, assassinée dans des circonstances atroces. En 1995, le meurtre de Vera continue de hanter Gerald, au même titre que l'image de son frère jumeau mort-né qu'il considère comme "son meilleur ami". Traduit de l'anglais."

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