Une première moitié de cette autobiographie (et au passage auto-promotion commerciale de l'oeuvre littéraire) est consacrée à la description du monde hospitalo-universitaire trente ans en arrière et à nous montrer l'errance dans les choix de vie de l'auteur. Ce qu'il convient néanmoins de respecter puisque tout un chacun n'est pas forcément touché par la grâce d'une vocation dès sa prime jeunesse. Voire à l'état adulte semble-t-il... Jusque là, le lecteur se laisse bercer... Puis débute une seconde partie, où l'auteur brocarde "la dangeureuse secte des urgentistes". Là, le désaccord apparaît. En effet, celle-ci est désormais devenue le seul recours de la population face : - à la désaffection de la médecine libérale, - à la fermeture des services hospitaliers et des cliniques privées sur le monde extérieur, sur son lot de malades que l'on affuble du qualificatif de "non programmés" (sic). Enfin, cerise sur le gâteau, ce "médecin" avoue qu'il fait sienne la doctrine d'un de ses aînés qui considère qu'il convient de ne pas se presser pour aller au chevet d'une urgence médicale (en gros, ceux qui "doivent" mourir le feront alors !!!). Selon le même raisonnement, le SAMU et les tortionnaires qui le composent sont traînés plus bas que terre. La population, et particulièrement celui ou celle dont la vie a été sauvegardée, appréciera. Il est certain, Monsieur l'Ambassadeur - membre de l'Académie Française - Prix Goncourt, lorsqu'on fait partie de la France "d'en haut", il est inutile de s'inquiéter : la plus grande diligence, les meilleurs soins et un lit prioritaire vous seront dévolus à l'Hôpital du Val de Grâce, et l'on oubliera, pour un temps, les valeurs que vous colportez. Une dernière remarque, monsieur l'Académicien, votre livre est malheureusement émaillé d'un certain nombre de fautes d'orthographe et de grammaire...