Avis des internautes (1)
Les premières pages de "Pukhtu Secundo" révèlent d'emblée un écrivain à la prose affirmée, un styliste qui connait son affaire. Doa vous envoie sept cents pages serrée comme une torpille de sous marin russe qui vient prendre le lecteur sous la ligne de flottaison. Déjà avec "Citoyens clandestins », il avait opéré une remarquable mise en scène entre les services de renseignement français et un réseau d'islamistes radicaux à Paris en 2001. Avec "PuKhtu" il réinjecte quelques personnages de son précédent roman et les plonge, sept ans plus tard, dans le bourbier afghan. Pukhtu est un terme pachtoune qui renvoie aux valeurs fondamentales de ce peuple. Un pachtoune qui n'aurait pas de PuKhtu serait un homme sans honneur et donc un homme mort. "PuKhtu Secundo" poursuit et conclut le diptyque commencé avec "PuKhtu Primo". L'écrivain génère un climat oppressant dès le début du roman. La guerre inonde chaque ligne du récit, chaque description et pose ses stigmates sur des personnages à la psychologie complexe. Doa parvient à éclater sa narration au quatre coins d'un conflit qui s'enfonce dans les êtres comme une mauvaise fièvre. Chacun poursuit sa croisade dans un Afghanistan où la guerre se pratique depuis des siècles. Les logiques s'enchevêtrent, les volontés se chevauchent et les les vies se perdent avec une brutalité parfois paroxismique. Doa aime la précision et les acronymes se succèdent avec la régularité d'un tir de mitrailleuse M249 l dans le désert : DEA, CIA, FOB, FATA, ISI, SA, SDECE... Chacun d'entre eux souligne l'inextricabilité du bourbier afghan et la démesure dans laquelle cette guerre a entraîné les uns et les autres. Le réalisme du récit et la profondeur sombre des personnage font de PuKhtu Secundo" un petit chef d'oeuvre construit autour d'une polyphonie où les conflits d'intérêts, le trafic de drogue, la terreur et les combats personnels livrent une narration acérée comme un éclat de grenade. Les amateurs du genre apprécieront le style âpre et anxiogène de ce roman qui descend dans les tréfonds de la noirceur humaine. Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
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